Comprendre le consentement
Avoir une vie sexuelle épanouie n’est possible que lorsque tou∙te∙s les partenaires ont du plaisir.
C’est pourquoi il est crucial de consulter nos partenaires sexuel∙le∙s avant, durant et après chaque activité sexuelle, et ce, peu importe le type d’activité pratiqué (ce qui inclut le partage de photos, l’enregistrement vidéo, les pratiques BDSM, etc.)
Le consentement se donne :
- avec enthousiasme – avec un « oui » ferme et non pas un « je ne sais pas »;
- activement – il est communiqué par des mots; le silence n’est pas un consentement;
- clairement – il n’est pas présumé par des gestes ou l’habillement;
- avec toutes les facultés de la personne – il n’est pas affecté par l’alcool ou la drogue;
- en continu – il est confirmé à chaque étape d’une activité, peut être négocié et renégocié, et peut être retiré à n’importe quel moment;
- volontairement – il n’est pas obtenu sous la pression ou la contrainte.
Il peut arriver que l’on se sente poussé·e à donner son consentement. Qu’il s’agisse d’accepter un verre payé par une autre personne, de donner son numéro de téléphone à une nouvelle connaissance ou encore de sexe oral ou de pénétration, il est toujours acceptable de ne pas donner son consentement. Bien plus encore : il revient aux autres de respecter tes limites.
Il est aussi acceptable que quelqu’un ne te donne pas son consentement – il est alors de ta responsabilité de respecter ses limites.
Les auteur·e·s de gestes violents, et non les victimes, sont responsables de la violence sexuelle
Ce n’est jamais la responsabilité de la victime d’empêcher que d’autres lui fassent subir de la violence sexuelle.
Ce guide offre des mesures de précaution à prendre pour bien juger diverses situations sociales, mais la violence sexuelle (et toute autre forme de violence) peut se produire dans de nombreuses situations, incluant celles où la victime prend des précautions. Peu importe le niveau de précaution, aucune victime de violence sexuelle n’est responsable de ce qui lui arrive.
La responsabilité appartient entièrement aux personnes qui ont commis ces actes de violence.
Parler du consentement
Établir le consentement peut parfois sembler compliqué. Il est donc important de vérifier, de discuter et de confirmer de manière continue.
Demander directement aux autres ce qu’ils veulent peut-être source de malaise, mais ce n’est pas obligé d’être le cas, et il peut s’agir aussi d’une bonne occasion d’approfondir notre compréhension des désirs et des besoins de nos partenaires. C’est aussi l’occasion pour nous de communiquer nos propres désirs et besoins.
Par « besoins », il faut inclure également les besoins particuliers. Par exemple, c’est possible que tu aies besoin de prendre des pauses pendant une relation sexuelle pour vérifier comment tu te sens physiquement, ou peut-être que ton ou ta partenaire sexuel∙le est allergique à certains parfums.
Quelques suggestions de phrases à utiliser
- « Est-ce que tu aimes ça ? » « Est-ce que ça va comme ça ? »
- « Est-ce que je peux t’embrasser ? »
- « Est-ce que je peux te toucher là ? »
- « As-tu des besoins particuliers ? »
- « Ça ne marche pas pour moi. Peut-on essayer autre chose ? »
- « J’ai besoin de prendre une pause. »
- « Qu’est-ce que tu aimerais faire ensuite ? »