Sexe et Consommation

Avant ou durant une relation sexuelle, on peut parfois utiliser des drogues récréatives, comme l’alcool, le cannabis, les poppers, la meth (la méthamphétamine, le crystal meth ou Tina), l’ecstasy ou la MDMA, la cocaïne ou le GHB. On les consomme pour toutes sortes de raisons, comme pour se relaxer ou pour avoir plus de plaisir.

On peut consommer ces substances seul∙e∙s, avec un partenaire ou dans des activités de PnP (Party and Play ou chemsex), une sous-culture où les gens consomment de la drogue pendant les relations sexuelles. 

La drogue et l’alcool peuvent compromettre notre capacité à négocier les relations sexuelles, à rester conscient·e de ce qui se passe (p. ex. se rendre compte qu’on saigne ou qu’on est blessé·e) ou à prendre les meilleures décisions par rapport à notre santé sexuelle. Voici quelques conseils pour consommer de façon plus sécuritaire :

Quelques conseils généraux

  • Vas-y lentement au début : Commence par consommer de petites quantités et prends des pauses un peu plus longues entre chaque utilisation.
  • Fais preuve de prudence si tu prends plus d’une substance : Une substance peut changer les effets désirés ou les effets secondaires des autres drogues ou de tes médicaments. Il pourrait y avoir des interactions avec d’autres drogues récréatives, la testo ou des médicaments anti-VIH.
  • Évite de partager ton matériel : Par exemple, tes pipes, tes pailles et tes billets roulés. 
  • Consomme avec des gens à qui tu fais confiance : Si ce n’est pas possible, tu peux toujours avertir un∙e ami∙e à qui tu fais confiance que tu vas consommer afin qu’iel puisse vérifier que tu vas bien si tu ne recommuniques plus avec iel.
  • Fais attention à tes parois internes : Lorsqu’elles sont prises par le trou frontal ou l’anus, certaines drogues comme la meth peuvent en endommager les parois internes (surtout celles de l’anus). Ça peut aussi faciliter la transmission du VIH ou de l’hépatite C. 
  • Apporte toujours de la nourriture et de l’eau : Cela préviendra la déshydratation ou une réaction trop forte aux substances. 
  • Surveille l’apparition de signes de surdose : 
    • Les premiers signes peuvent inclure : mauvaise articulation (marmonnement), perte de conscience, respiration peu profonde, peau moite, pouls faible et coma. Si quelqu’un présente ces signes, vérifie auprès d’iel si tout va bien
    • Une trousse de naloxone à portée de la main peut aider à neutraliser les effets d’une surdose d’opioïdes suffisamment en attendant l’arrivée des services paramédicaux. Dans certaines provinces, la naloxone est distribuée gratuitement, notamment dans des pharmacies où l’on peut suivre une formation sur son utilisation. Même si tu utilises une trousse de naloxone, appelle le 911, puisqu’un suivi et un traitement peuvent tout de même être requis. 
    • Informe-toi des dernières tendances et nouvelles sur les drogues que tu consommes, consulte sexequitallume.ca pour en savoir plus.

S’injecter de façon plus sécuritaire

  • Utilise du matériel neuf à chaque fois : Si tu réutilises ou partages des aiguilles, ça facilite la transmission du VIH, de l’hépatite B et l’hépatite C, et peut causer d’autres problèmes comme des infections bactériennes transmises par le sang. Pour trouver du matériel d’injection gratuit, visite un centre de réduction des méfaits près de chez toi.
  • Prépare-toi avant l’injection : Par exemple, assure-toi d’avoir des cuillères et des filtres propres, de l’eau distillée et des tampons d’alcool.
  • Les aiguilles ne sont pas toutes pareilles : Utilise une aiguille de taille adaptée à la substance et au site d’injection.